Pour toi, l'étranger.

Portons un autre regard sur ceux que nous croisons ; la méconnaissance de l’inconnu engendre de fausses peurs et par conséquent un phénomène de rejet.

Pour toi, l’étranger.

Pour toi, déraciné, qu’on appelle migrant,
Qui, inconsciemment, jalonnes ton chemin
De peurs ténébreuses, de propos dénigrants,
J’écris ces quelques mots pour te rendre humain.

Humain aux yeux de ceux qui ont perdu leur âme,
Pour se vêtir d’argent, d’or et d’égocentrisme,
Et sortent de leurs gonds, brandissant l’oriflamme
De la bêtise humaine aux relents de racisme.

Pour toi, le réfugié, qu’on repeint terroriste,
Qui, par humilité, détournes ton regard
Voilé de souffrances et d’aquarelles tristes
J’écris ces quelques vers pour briser les remparts.

Hauts remparts érigés par les calembredaines
De ceux qui confondent, par pression médiatique,
La culture de l’accueil avec celle de la haine
A force de gober trop d’avis fanatiques.

Pour toi, simple exilé qu’on nomme clandestin
Qui, subrepticement, te perds sur les trottoirs
Jonchés d’anxiétés noircissant ton destin,
J’écris ces quelques mots pour te rendre l’espoir.

Espoir de liberté dans une vie choisie,
Bâtisseur de la paix et citoyen du monde
Tu le feras sortir de sa paralysie,
Et le transformeras en planète féconde…