Or-Fée de mes nuits nègres

Et j’ai ri de voir ma fée s’opposer à mes muses
Dans des joutes verbales qui, seul moi, amusent…

Or-Fée de mes nuits nègres.

Ma douce fée me berce et apaise mes nuits
Au risque de déplaire un peu trop à mes muses
Qui m’obligent à écrire pour fuir cet ennui
Envahissant ces longues insomnies qui m'usent.

Ma jolie fée m’entraîne au-delà de mes rêves,
Brise toutes les chaînes entravant mon cœur.
Elle combat sans haine et à grands coups de glaive
Mes fantômes en peine exsudant de rancœur.

Ma belle fée s’enfuit quand le soleil se lève,
D’un battement d’ailes disperse mes douleurs,
Promet de revenir pour que ne point s’achève
La magie de ses mots qui étanchent mes pleurs.

Ma fière fée sait tout de mes rides intimes
Qui s’ouvrent chaque nuit en rivières profondes,
Laissant couler à flots tous mes maux mis en rimes
Sur lesquels naviguent mes pensées vagabondes.

Ma noble fée s’efface en entendant ma muse
Ouvrir mon encrier pour l’offrir à ma plume.
Elle admet sobrement mes besoins de l’intruse
Pour transformer en joie mes trop-pleins d’amertume.