"Eclairs de ma plume..."

                                                                                                         …pour décrire les maux.

       Dans ce deuxième recueil de poésie, je vous propose la vision d’un monde qui s’offre à mon regard de poète, de manipulateur de mots. Vision parfois teintée d’un peu d’humour tantôt noir, tantôt indécent, mais qui se veut dénonciateur des intolérances et des souffrances qui s’abattent sur nos têtes, pauvres terriens que nous sommes, à la merci de quelques puissants de ce monde quel que soit leur niveau dans la pyramide du pouvoir et leur nature - politique, finance, religion, famille… -.

        Je prends alors virtuellement de la hauteur dans mes rêves éveillés - je sais, je suis un « drone » de type - et je vois défiler sous moi, les multiples champs de batailles jonchés de ruines humaines et matérielles et sur lesquels se joue l’avenir de la Terre. Il paraît que Dieu a fait l’homme à son image, mais celui-ci n’en fait qu’à sa tête – c’est parce Dieu l’a voulu libre diront certains religieux -, alternant les périodes de destruction et de reconstruction quand il voit qu’il court à sa perte, suppliant alors son créateur de son aide divine. La vie n’est qu’un éternel recommencement. Les hommes font l’Histoire et l’Histoire fait les hommes, mais ceux-ci changent et les leçons de l’Histoire ne sont pas toujours retenues. Marek Halter dit si bien : « La mémoire des victimes fait la mémoire des bourreaux ». Belote, rebelote, le dix de der viendra bien un jour de toute façon, scientifiquement parlant.

            Et pourtant, certains consultent quand même les diseurs de bonne aventure pour connaître leur avenir dans des cartes! L’éternelle joute entre le cartésien et le hasardeux. Dans ce recueil, pas de muse ni de fée. Elles ont dû déserter mes espaces voyant la couleur sombre de l’entame de mes poèmes. Mais je les imagine parfaitement se vêtir en secret du costume d’autres personnages – enfant, guerrier, émigré, clochard, femme battue … – et m’inciter à finir mes textes sur une note d’espérance, même ceux qui traitent de la mort.

             Je ne suis peut-être qu’un utopiste voulant vivre dans un monde de « bisounours » dans lequel tout le monde serait beau et gentil. Je crois surtout que si nous changeons nos regards sur tous ceux que nous côtoyons et sur tout ce qui nous entoure, si nous agissons avec amour, intelligence, tendresse, si nous pouvons allumer le visage des autres par une aide, un conseil, bref, si nous vivons les uns avec les autres plutôt que les uns à côté des autres, alors nous serons sur le chemin qui fera avancer l’homme dans le bon sens (on pourra alors lui apporter crédit). Je citerais volontiers Victor Hugo pour me persuader de cela : « L’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain ».

            Je remercie plus que jamais les personnes qui m’ont accompagné dans l’écriture des textes et ceux qui m’ont inspiré pour les illustrations.

       Je termine mon introduction par un extrait d’un poème qui se trouve dans ce recueil.

"… Et que le temps à vivre est celui du présent,
    C’est un joli cadeau qu’il ne faut jamais fuir…"

                                                                                                                Pierre, dit Papy-Ion