"Les mots filent de mon coeur..."

                                                         …qui saigne de son encre sur des feuilles blanches.

    Ce premier recueil de vingt poèmes plus ou moins récents est très intimiste. Il évoque l’amour et l’amitié, le bonheur d’aimer et celui d’être aimé, des rencontres toutes très belles et des ruptures parfois douloureuses. Les personnes rencontrées apparaissent sous les traits de muses et de fées. Les premières m’inspirent et les secondes m’apaisent. Je ne suis pas un poète aux envolées lyriques et au vocabulaire tiré du fin fond des dictionnaires. Ma poésie se veut simple et accessible à la plupart d’entre nous. Je suis sensible à tout ce qui m’entoure et qui peut provoquer en moi différentes émotions révélées dans l’amour, l’amitié, la colère, la rébellion, la déception, le bonheur, la joie, la peine, l’espoir…

     De ces émotions – engendrées par des images, des voix, des sons, des sourires, des regards, des gestes… - naissent des mots qui, dans ma tête et dans mon coeur, génèrent un rythme. En s'associant entre eux, ils créent une mélodie, une harmonie et parfois une symphonie que j’exprime en vers. Pour moi, écrire est une véritable thérapie et les pages blanches sont à mes yeux les meilleures confidentes, même si elles souffrent parfois sous les griffures et les ratures plus ou moins profondes d'une plume triste ou d'un stylo euphorique. Qui n’a jamais tenu dans sa jeunesse, voire plus tard, un journal intime ? Qui n’a pas griffonné un jour dans un petit carnet à spirale ses joies et ses peines ?

      La plupart du temps, j'écris sans avoir besoin de chercher les mots. D'ailleurs, n’est-ce pas plutôt eux qui m’envahissent spontanément ? 

    Je mets rarement beaucoup de temps pour construire mes textes. Une balade de deux ou trois heures en compagnie de mon fidèle « capteur d’images », une insomnie de quelques instants me suffisent pour obtenir pratiquement l’entière structure du poème que je retouche uniquement pour des raisons de pieds (le comble pour un randonneur, non ?). Je m’oblige alors à changer quelques mots par d’autres plus judicieux. Mais, j’avoue volontiers que certains vers sont bancals et le restent volontairement par crainte de ne plus retrouver l’émotion originelle qui me les a faits écrire.

    J’essaie à chaque fois de terminer mes poèmes par une note positive, ce qui a fait dire à l’un de mes amis : « Tes poèmes ressemblent à des psaumes ».

    J’aime beaucoup les mots et jouer avec eux, la langue française est si riche et le permet. Peut-être arriverez-vous à déceler une autre spécificité dissimulée dans mes textes ? Je présente aussi tous mes poèmes par une petite introduction donnant la tonalité du sujet mis en vers et par une illustration provenant de mes photos, de dessins d’amis ou personnels et de montages numériques.

     Je tiens à remercier mon ami Didier, auteur d’une bande dessinée, Fred, Defré et des artistes de rue inconnus dont j’ai pu photographier les oeuvres tagguées sur les murs de Paris, de Lyon et du côté du cirque de Navacelles. Je remercie chaleureusement toutes celles et tous ceux qui m’ont épaulé, conseillé et poussé à publier par leurs encouragements et leurs témoignages.

                                                                                                                     Pierre, dit Papy-Ion